31/12/2006
A chacun sa honte

Les propos de Margaret Beckett, la ministre des affaires étrangères de Blair transpirent eux aussi la honte, une autre honte. Après avoir expliqué que Saddam Hussein avait « payé », elle se sent dans l’obligation de rajouter notre bonne Margaret que «le gouvernement britannique ne soutenait pas le recours à la peine de mort en Irak ni nulle par ailleurs. »
Avec Douste-Blazy, comme de bien entendu, il s’agit d’une autre honte, la notre. En déclarant avoir « pris acte » de l’exécution de Saddam il invite des Irakiens « à regarder vers l’avenir ». Pauvre Douste, pauvre de nous.
Avec Bush, c’est plus simple. La Maison Blanche nous a dit, qu’après avoir passé une rude journée à élaguer des cèdres dans son ranch, le Président s’était couché de bonne heure « non sans savoir que la dernière phase de la condamnation de Saddam Hussein était en route. »
Dans je ne sais plus quel discours, Victor Hugo avait dit en substance que les écrivains du 18ème siècle avaient détruits la torture et que ceux du 19ème allaient détruire la peine de mort. Le pauvre Victor Hugo s’était trompé de près d’un siècle en ce qui concerne notre pays. Combien faudra-t-il d’écrivains pour faire tomber la peine capitale du côté de Dallas et de Bagdad ?
Hautes-Pyrénnées, le 31 décembre 2006.
09:00 Publié dans Ainsi va la vie... | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Hussein, Saddam, Irak, Douste-Blazy, Bush, Blair, exécution | |
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